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20. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332

., son imagination s’est créé comme des sœurs qu’elle transporte dans des situations diverses, qu’elle place même à plaisir dans des cadres assez brillants ; mais toujours et chez toutes la note fondamentale est le délaissement intime, la plaie secrète, la douleur. […] Il ne faut pas laisser lire notre douleur Par les indifférents dont le regard épie Tout ce qui sert de proie à leur sarcasme impie : Si jeune, ô mon enfant, tu l’as compris déjà ! […] Pour te vaincre, ô douleur, qui remonte et me mords. […] C’est ainsi (autant que je l’imagine), que sa propre douleur trop morne et trop tristement monotone s’est transformée et colorée comme à travers un prisme en une variété de douleurs poétiques passionnées et touchantes. […] coulez longtemps et sans mesurer l’heure ; Laissez dans le sommeil mes esprits absorbés ; La douleur est moins vive alors que l’âme pleure :     Ô mes larmes, tombez !

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