Il l’appela de ce nom ridicule de Philarète qu’il lui donna sans le baptême, comme on donne le nom à un chien. […] On a publié des Mémoires sur lesquels la langue des commères en littérature s’en était donné à cœur-joie, et lui-même avait été une de ces commères-là. […] Elle lui avait donné de ses manières de voir les choses, de les préjuger et de les méconnaître. Elle lui avait donné, à lui plus brillant que solide, plus souple que fort, plus littéraire que spirituel, quoiqu’il fût spirituel et même spiritualiste, — un des derniers spiritualistes sur lesquels le vent de la mort qui maintenant s’élève souffla, comme il souffle, pour les éteindre, sur ces derniers flambeaux, — elle lui avait donné de son protestantisme irréligieux et de son utilitarisme humanitaire, et ces deux faussetés en nature humaine et ces deux disgrâces en littérature ! […] Or, puisqu’il écrit lui-même à la tête de son livre le mot « voyage », il aurait dû se rappeler qu’un critique n’est pas un voyageur ordinaire et de ceux-là dont Sterne a donné la liste dans son Voyage sentimental.