Ce mot de talent couvre d’ailleurs trop de choses bien diverses, des qualités et des défauts qu’on ne se donne plus la peine de discerner. […] M. du Camp nous donne là une histoire littéraire qui est par trop à vol d’oiseau et bien moins exacte que ses impressions de voyage. […] Il imagine un cosmos plus clair et plus à la française que celui de M. de Humboldt : « Donnez ce livre à un poète, dit-il, à un homme familiarisé avec les ressources du langage, avec la valeur des mots, avec la science des effets, et il vous fera trois volumes plus amusants que tous les romans, plus intéressants que toutes les chroniques, plus instructifs que toutes les encyclopédies. » Cet agréable idéal que M. du Camp réclame, je crois voir qu’un de nos savants des plus lettrés, M. Babinet, est en train de nous le donner petit à petit dans ses articles de la Revue des deux mondes 2. […] Il doit y avoir dans la rime quelque chose de léger et d’imprévu qui donne des ailes.