Cependant lui-même tâtonnait encore : il s’amusait assez insipidement à donner, d’après Isocrate, l’Éloge d’Hélène qu’il dédiait à Mme Pipelet, depuis princesse de Salm. […] S’il avait voulu dire simplement qu’il y a bien du hasard à la guerre, que les réputations y sont souvent surfaites ou usurpées, que l’exécution des plans les mieux combinés dépend de mille accidents et de mille instruments qui peuvent les déjouer et les trahir, et que, dans l’art individuel du peintre et du poète, avec toutes les difficultés qui s’y mêlent, il n’entre point de telles chances, il n’y aurait qu’à lui donner raison, et il n’aurait rien dit de bien neuf. […] Ne parlons pas de bois d’orangers et de haies de citronniers ; mais tant d’autres arbres et de plantes étrangères, que la vigueur du sol y fait naître en foule, ou bien les mêmes que chez nous, mais plus grandes, plus développées, donnent au paysage un tout autre aspect. […] Des personnes, qui ont vu ces pièces, en ont emporté une impression qui est un peu autre, m’assure-t-on, que celle des lecteurs de la brochure ; les simples lecteurs, en effet, qui n’entendent qu’une des parties, ont peine à ne pas donner raison à Courier. […] Et là encore se vérifie le précepte favori de Courier : « Peu de matière et beaucoup d’art. » À ces jolies bagatelles, travaillées comme une ode d’Horace, Courier donne un poli de style qui rappelle l’éclat du marbre de Paros.