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486. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Il fallait le grossissement de ce front d’enfant, cette hypertrophie de l’orgueil, il fallait l’individualité, pour rabaisser ce divin et vaste langage jusqu’aux grêles proportions de l’homme isolé. […] Hugo et l’exil, on prendrait ce livre pour un chef-d’œuvre, une divine Comédie, si la Critique n’avait pas le courage de crier haro ! […] à celle des lis qui ne sèment ni ne filent, à celles de l’Enfant prodigue, de la Maison nettoyée, du Bon Samaritain, du Mauvais riche, du Grain de sénevé, de la Robe nuptiale, de la Brebis perdue, enfin, à tous ces poèmes du divin Homère des cieux, qui n’endorment jamais personne… VII Et maintenant en a-t-on assez et en veut-on encore ? […] Beaucoup d’aspects, et les plus grands peut-être, manquent au contraire, à cette Légende des siècles qui a la prétention d’être la Divine Comédie de l’humanité.

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