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1492. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

La longue délibération d’Auguste, qui remplit le second acte de Cinna, toute divine qu’elle est, serait la plus mauvaise chose du monde, si, à la fin du premier acte, on n’était pas demeuré dans l’inquiétude de ce que veut Auguste aux chefs de la conjuration qu’il a demandés ; si ce n’était pas une extrême surprise de le voir délibérer de sa plus importante affaire avec deux hommes qui ont conjuré contre lui ; s’ils n’avaient pas tous deux des raisons cachées, et que le spectateur pénètre avec plaisir, pour prendre deux partis tout opposés ; enfin, si cette bonté qu’Auguste leur marque n’était pas le sujet des remords et des irrésolutions de Cinna, qui font la grande beauté de sa situation. […] Mais, avec ces quatre petits vers, la musique fera en un instant plus d’effet, que le divin Racine n’en pourra jamais produire avec toute la magie de la poésie.

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