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1491. (1933) De mon temps…

Nous ne le prononcions qu’avec admiration et respect, et aussi avec cet étonnement ravi que nous éprouvons devant les êtres privilégiés qu’a touchés au front le rayon divin de la Poésie. […] C’était un chant nouveau, d’une irrésistible allégresse lyrique, d’une abondance si aisée qu’on en écoutait avec ravissement l’harmonie naturelle et comme involontaire, un chant qui, en son divin désordre, restait toujours humain, mais qui, triomphal, était déjà douloureux et pathétique en sa juvénile ivresse, un chant d’aurore sur qui planait déjà, comme un encore lointain, mais inévitable présage, l’ombre des jours.

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