C’est une foi qui tient du rêve, un regard éperdu et sombre jeté sur les gouffres de l’infini, l’espoir d’y trouver cet idéal qu’on a poursuivi ici-bas, sans que la distinction entre l’idéal humain et l’idéal divin soit clairement marquée. […] Sans doute la misère est un problème social, mais elle est, en même temps, un mystère divin. […] Victor Hugo, à la fatalité divine qui était le ressort du drame antique, substitue la fatalité sociale. Il pourra tirer de cette source d’inspiration des scènes émouvantes et terribles ; mais le principe de la fatalité sociale qui nie la liberté humaine et divine, la responsabilité individuelle, n’en restera pas moins un principe faux, malfaisant et immoral. […] C’est que la société n’a que la force matérielle qui arrête le bras, tandis que la religion a la force divine qui transforme le cœur.