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108. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Fidèle à la méthode qu’il avait annoncée, Buffon y donnait l’histoire des principaux animaux domestiques, le cheval, l’âne, le bœuf, et il la faisait précéder par un admirable Discours sur la nature des animaux comparée avec celle de l’homme. […] » Comme peintre de métaphysique, dans ce Discours et dans ceux qui sont relatifs aux sens, Buffon est du premier ordre. […] Ce à quoi Buffon tenait avant tout en écrivant, c’était à la suite, au lien du discours, à son enchaînement continu. […] « Il n’a pas mis dans ses ouvrages un seul mot dont il ne pût rendre compte. » On voit, d’après une critique qu’il fit en causant d’un écrit de Thomas, ce qu’il entendait par ces petits mots, par ces liens naturels et ces nuances graduées du discours, et quelle finesse de goût il y apportait. […] Tel de ses chapitres sur l’homme semble être d’un idéaliste qui croit à peine à la matière : ses discours sur la nature et ses Époques sont d’un naturaliste qui se passerait aisément de Dieu.

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