Si je n’ai pas atteint mes prédécesseurs, au moins, comme l’un de leurs plus dignes disciples, ai-je eu le bonheur de ne pas marcher très loin d’eux. […] Au milieu de ce fanatisme universel en faveur de la nouvelle loi, les images durables dont une postérité reconnaissante avait fait hommage à nos grands hommes, ont été sur le point d’être brisées et de vous être offertes en débris, comme un holocauste digne de votre génie5. […] Enfin ils ont prouvé, par l’inconséquence de leur conduite, en sacrifiant avec un dévouement empressé aux idées fausses d’une secte impie en littérature, en accueillant avec un enthousiasme féroce les monstruosités qui leur ont été offertes, en mêlant leur voix injurieuse aux détracteurs des immortels auteurs qui avaient fait de leur théâtre le premier de l’Europe, qu’ils voulaient renoncer à l’honneur d’être les dignes interprètes des hommes de génie qui font encore la gloire de la France et l’admiration du monde entier.