Une royauté absolue, des sujets partagés en classes que distingue un habit différent, la vertu pour toute constitution, voilà l’idéal de Fénelon. […] Soit prudence, soit que, l’essentiel réglé, il ne lui paraisse ni d’une bonne morale, ni dans l’esprit de la charité chrétienne, de forcer les suppositions, il se tient en deçà d’une corruption extraordinaire ; bien différent de Fénelon qui ne craint pas de souiller sa chaste imagination de tout un détail de prévarications et d’arrière-pensées dont la supposition serait une injure, même pour un roi malhonnête homme. […] La vérité manque souvent à ces caractères formés de traits qui appartiennent à des civilisations différentes. […] « Cette opinion de M. de Fénelon, dit-il, a favorisé le mauvais goût de bien des gens, qui, ne pouvant faire des vers, ont été bien aises de croire qu’on n’en pouvait réellement pas faire dans notre langue… Il condamnait notre poésie parce qu’il ne pouvait écrire qu’en prose ; il n’avait aucune connaissance du rythme et de ses différentes césures, ni de toutes les finesses qui varient la cadence de nos grands vers.