Car la jeunesse française, mécontente des dieux qui ont suffi à ses aînés, aspire vers un dieu inconnu ; et personne n’a autant que Nietzsche les qualités qui conviennent pour remplir cet office. […] L’expression était pleine de pathétique, mais grande comme celle d’un dieu. […] Marius s’avançait comme dans un rêve dans cette cité de temples, découvrant à chaque pas des dieux nouveaux qui le ravissaient. Et, le lendemain, il vit marcher le long des rues de la ville, en compagnie de son fils adoptif Lucius Vérus, un dieu vivant, l’empereur Marc-Aurèle. […] Le monde, qui lui avait semblé jadis peuplé de dieux, à présent se peuplait pour lui de voix douloureuses qui l’appelaient.