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277. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

Il voit comme un dieu tout ce qu’il veut regarder à la fois ou tour à tour. » Alors elle nous lut d’une voix lente, grave et cadencée, le premier chant. […] « Que les dieux immortels me préservent de vous laisser aller loin de nous coucher dans votre barque, comme si je n’étais qu’un indigent dénué de tout, qui n’a dans sa maison ni manteaux ni couvertures à son usage, et qui ne peut offrir un lit moelleux à ses hôtes ! […] La femme qui veille aux provisions dans la maison dépose dans le char le pain et le vin, toutes les choses destinées à la nourriture des rois, fils des dieux. […] On reconnaît aisément la postérité d’un homme à qui les dieux ont filé d’heureuses destinées à deux choses : au jour de leur naissance et au jour de leur mariage. » — « Remarquez, dit mon père, combien, dès ces temps reculés, être né d’une famille honnête passait pour une bonne fortune de la vie. […] Il y a trop de grandeur et d’infini dans son œuvre pour qu’il soit un homme ; il y a trop de nature, de sensibilité et de larmes pour qu’il soit un dieu !

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