Qu’est-ce que le fond de ses déserts, qu’on a l’air d’opposer au rang de ses dieux ? […] …………………………………………………… Dieux ! […] Les dieux sont aussi des tyrans aux yeux de cette espèce de républicains qui font consister la liberté dans l’anarchie. […] Il est vrai que ces dieux et ces prêtres ne sont pas de bon aloi : des dieux qui se font un régal de faire tuer une mère par son fils, sont assurément de plaisants dieux : s’ils n’ont que le parricide pour punir le meurtre, ils ne savent pas encore leur métier. […] N’est-il pas cruel de voir cette pauvre Sémiramis si soumise, si repentante, si abattue, si prête à faire tout ce qu’il plaît aux dieux et à son mari, ne rien gagner par de si beaux sentiments, par une conversion si édifiante, et n’en éprouver pas moins la vengeance impitoyable des dieux et de son mari ?