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267. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

L’on dona ensuite par extension, par imitation, le nom de férie seconde, troisiéme, quatriéme, etc., aux autres jours des semaines suivantes, pour éviter de leur doner les noms profanes des dieux des payens. […] le ciel se prend aussi pour les dieux du paganisme. […] Cette superstition paroissoit encore plus dans les cérémonies de la religion : on craignoit de doner aux dieux quelque nom qui leur fut desagréable. […] Il y a des mots qui ont une construction louche, c’est lorsqu’un mot paroit d’abord se raporter à ce qui précède et que cependant il se raporte à ce qui suit : par exemple, dans cette chanson si conue, d’un de nos meilleurs opéra, tu sais charmer, tu sais desarmer, le dieu de la guerre ; le dieu du tonerre se laisse enflamer. le dieu du tonerre paroit d’abord être le terme de l’action de charmer et de desarmer, aussi-bien que le dieu de la guerre : cependant, quand on continue à lire, on voit aisément que le dieu du tonerre est le nominatif ou le sujet de se laisse enflamer.

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