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132. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Les opinions absurdes des écoles païennes sur la multiplicité des dieux y sont dissipées par les éclats de rire philosophique. […] Il rejette avec mépris les fables olympiennes et toutes les formes des dieux du vulgaire ; il rejette avec plus de mépris encore l’athéisme, cécité morale. […] Et c’est dans ces réflexions que l’esprit humain a puisé la connaissance des dieux, connaissance qui produit la piété, la justice, toutes les vertus, d’où résulte une heureuse vie, semblable à celle des dieux, puisque dès lors nous les égalons, à l’immortalité près, dont nous n’avons nul besoin pour bien vivre. […] « Cette science sacrée fut apportée autrefois aux Romains par un petit dieu nommé Tagès, qui sortit de la terre en Toscane. […] Lisez-le tout entier : c’est Cicéron dieu après Cicéron homme ; la pensée humaine ne monte pas plus haut.

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