On raconte que les pauvres se plaisoient à lui demander souvent l’aumône, l’assurant qu’ils prieroient dieu pour lui. Malherbe ne manquoit jamais de leur répondre qu’il ne les croyoit pas en grande faveur dans le ciel, attendu que dieu les abandonnoit dans ce monde ; & qu’il aimeroit mieux que M. de Luynes, ou quelque autre favori, lui eût tenu ce langage. […] C’est ce qu’il n’eut pas honte de publier dans une épitaphe qu’il composa sur un de ses oncles ou cousins, nommé d’Is, dont il étoit héritier : Ici gît le bon monsieur d’Is, Plût or à dieu qu’ils fussent dix !