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818. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Il raconte en termes simples et véridiques ses impressions premières et sa situation d’esprit à son arrivée à Versailles : Ma position personnelle dans ces premiers moments, dit-il, ne ressemblait à celle d’aucun autre : trop jeune pour concevoir l’idée de diriger une Assemblée aussi imposante, cette situation faisait aussi la sécurité de tous ceux qui prétendaient à devenir chefs ; nul ne voyait en moi un rival, et chacun pouvait y apercevoir un élève ou un sectateur utile. […] Et ce ne fut pas seulement à la tribune qu’il devint désormais l’homme de la monarchie constitutionnelle ; il paraît certain que Barnave, après le retour de Varennes, accepta et entretint, d’une manière ou d’une autre, quelques liaisons avec la Cour, et qu’il donna plus ou moins directement des conseils. […] Que, peu à peu, mon idée devienne tendre sans être douloureuse. […] Que serait devenu Barnave s’il avait franchi cette époque funeste, s’il avait vécu ? […] Il serait devenu le comte Barnave sous l’Empire.

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