On ménage par ces expressions l’amour propre de ceux à qui on adresse la parole, en paroissant partager avec eux le blame de ce qu’on leur reproche ; la remontrance étant moins personèle, et paroissant comprendre celui qui la fait, en est moins aigre et devient souvent plus utile. […] Un étranger, qui depuis devenu un de nos citoyens, s’est rendu célèbre par ses ouvrages, écrivant dans les premiers tems de son arivée en France, à son protecteur, lui disoit, monseigneur, vous avez pour moi des boyaux de pére ; il vouloit dire des entrailles. […] Nous disons en françois je me repens, je m’aflige de ma faute : je est le sujet de la proposition, c’est le nominatif du verbe : en latin on prend un autre tour, les termes de la proposition ont un autre arangement, je devient le terme de l’action, ainsi, selon la destination des cas, je se met à l’acusatif ; le souvenir de ma faute m’aflige, m’afecte de repentir, tel est le tour latin,(…). […] Le Jeune de l’oratoire, fameux missionaire, s’apeloit Jean ; il étoit devenu aveugle : il fut nomé pour prêcher le carême à Marseille aux acoules : voici le texte de son premier sermon : (…).