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2004. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

L’étude du passé, où de grands talents ont allumé des phares qui ont attiré toutes les sortes d’esprits, commence à devenir un entraînement de mode et un piège. […] Il pensa à l’établir grandement et le fît duc et pair (1602) : il avait eu l’idée d’abord de le marier à une princesse de Suède ; ce projet n’ayant pas eu de suite, Rohan épousa la fille de Sully et devint le gendre de l’homme qui gagnait chaque jour en importance dans l’État et en crédit auprès du maître. […] D’un autre côté, il eut à se défendre par-devant les siens contre des censeurs qui, la plupart, avaient eu les bras croisés durant la guerre, et à justifier « ses bonnes intentions blâmées, et ses meilleures actions calomniées. » Nous commençons à voir le rôle ingrat et difficile qu’il eut à remplir, et qui le deviendra bien davantage dans les deux guerres suivantes, en présence de Richelieu.

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