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920. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106

Si, pour dernier si [car les si ne finiroient point], je demandois une audience à un Monarque précisément pour lui faire ce beau compliment : Tout homme à qui le Peuple veut donner la couronne par voie d’élection, la possede à plus juste titre que celui qui la possede par les droits de sa naissance Œuv de M. de V taire, to XI, pag. 10. […] La gloire du génie François est établie, dans l’Europe, par des Ouvrages dignes de plaire à tous les Peuples éclairés : les grands Ecrivains du siecle dernier, les bons Ecrivains de celui-ci ne nous laissent rien à envier aux autres Nations. […] L’Auteur du dernier Discours couronné à l’Académie Françoise, dit en propres termes, qu’il ne faut jamais avoir recours aux Grands dans les entreprises difficiles, parce que, quand même ils auroient du courage & du génie, ils sont incapables d’en faire usage, & ne s’occupent qu’à calculer des convenances, lorsque le bien public devroit absorber toutes leurs facultés. […] Ce sont des Philosophes qui ont avancé que Perrault, Boindin, Lamothe & l’Abbé Terrasson étoient les seuls Ecrivains du siecle dernier en état de travailler à l’Encyclopédie [Voyez, dans les Trois Siecles, l’article Perrault].

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