La confiance d’un grand succès était dans tout le théâtre ; et le succès paraissait éclater déjà aux dernières répétitions, devant l’admirable jeu des scènes d’amour. […] Mardi dernier, quand les jeunes gens se sont présentés, le parterre était envahi. — Par qui ? […] Maintenant, si cela intéresse quelques personnes, de savoir les raisons, pour lesquelles je renonce à épuiser toutes les chances d’une représentation théâtrale sur un théâtre quelconque, pour une œuvre dans laquelle mon frère avait mis et les derniers efforts et les dernières espérances de sa vie, ces raisons, les voici : Sous l’Empire, on nous avait dit : « Allez, c’est bien inutile de chercher à vous faire jouer, jamais la censure ne laissera passer votre pièce. » L’Empire est tombé, la République lui a succédé ; mais sous le nouveau régime de liberté, je retrouve la censure replâtrée dans sa perpétuité et rafistolée dans sa toute-puissance. […] Quand je disais dans ma préface de Germinie Lacerteux qu’il était possible d’intéresser le public avec « des infortunes, et des larmes de peuple », on se rappelle les superbes négations qui se produisirent32 ; il me semble que les succès des derniers romans peuple m’ont donné largement raison. […] Monval, archiviste de la Comédie-Française, qui a bien voulu, deux fois, faire la recherche, me dit que la pièce de La Nuit de la Saint-Sylvestre, et celle des Incroyables et Merveilleuses, peut-être présentée en dernier lieu, sous le titre du Retour à Ithaque, n’existent pas aux archives.