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616. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Études sur Saint-Just, par M. Édouard Fleury. (2 vol. — Didier, 1851.) » pp. 334-358

L’était-elle dans les vingt-deux derniers mois de sa vie, lorsqu’il se livra à tous ses appétits d’orgueil, de cruauté, de domination ? […] c’est ce dont plus tard il parlera toujours : « Quelqu’un cette nuit a flétri mon cœur », dira-t-il dans son dernier discours au 9 Thermidor. […] Dans les derniers mois, sa présence au Comité de salut public, quand il était à Paris, n’avait pour objet que de faire triompher les rancunes de Robespierre et les siennes, et de saisir pour eux seuls le pouvoir. […] On a dit, et lui-même annonçait à ses amis, qu’ encore un dernier coup de collier, la clémence allait être mise à l’ordre du jour . […] On ne cite de lui aucune parole depuis le moment de la défaite, durant ces dernières heures d’insulte et d’agonie ; il n’exprima ni indignation, ni regrets, ni remords.

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