Voltaire, malheureux pour la première fois, s’exila en Angleterre ; il y étudia le gouvernement, les mœurs publiques, l’esprit philosophique, la littérature, et il revint de là tout entier formé et avec sa trempe dernière. […] On a ensuite la description de l’appartement de Mme du Châtelet, tout en jaune et bleu, et du boudoir qui est du dernier galant. […] Voltaire pourtant, saisi de quelque compassion pour la pauvre femme qui était là chez eux, à leur merci, anéantie et en silence, prit à travers le corps Mme du Châtelet qui menaçait de se porter aux derniers excès, et il sembla, en voulant la modérer, se modérer un peu lui-même. […] Les dernières pages de ces lettres de Cirey sont tristes, et démentent bien les premières.