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474. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Ce livre de Souvenirs sur les derniers jours de Shelley et de Byron, publiés à Londres par M.  […] oui, dans les dernières années de sa vie, lord Byron était devenu d’une sécheresse, d’un égoïsme et d’une humeur affreuse. […] Il a cru l’homme qui a dit un jour dans son Don Juan, par fantaisie, et avec cette gaieté de misanthrope qui est la gaieté de tout homme de cœur après trente ans : « L’avarice sera le péché mignon de ma vieillesse, ma dernière ressource, ma poire pour la soif quand mes autres vices seront disparus. » Et il est parti de là, ô le candide corsaire ! pour accuser d’avarice le Byron qui a donné à pur don ses lettres et ses Mémoires à Thomas Moore, et les restes de sa fortune, les dernières gouttes du sang de sa fortune comme les dernières gouttes du sang de ses veines, à la cause des Grecs.

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