L’un d’eux, Pierre Gilbert, à la veille même du grand jour, dans la Revue Critique du 25 juillet 1914, publiait des pages brillantes sur le prince de Ligne, et souhaitant que ce « cœur de feu » fût rattaché de plus près à notre histoire littéraire, il demandait qu’on lui empruntât quelques lignes pour les inscrire en tête de nos règlements militaires. […] Le 11 janvier 1915, il écrivait du dépôt : Je n’aurais pas été le Lagrange de l’Action Française, qui a tant fait pour montrer le péril à ses camarades, si je n’avais pas demandé à partir en Alsace. Depuis cinq mois, je l’ai demandé vingt fois. […] Je vous demande, si je suis tué, à être enterré là où, je suis tombé. […] Il est enterré dans le cimetière de la paroisse du Petit-Servins, près d’Ablain-Saint-Nazaire, à l’ombre de l’église où tant de fois il est venu demander à Dieu la victoire de nos armes et sûrement offrir sa vie.