Je sens que des oiseaux sont ivres D’être parmi l’écume inconnue et les cieux… Un automne jonché de taches de rousseur… Et tu fis la blancheur sanglotante des lys… Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée… Tout son col secouera cette blanche agonie… il faudrait bien les attribuer à un poète qui fut artiste au degré absolu. […] Le réel, il l’a, en un très ancien brouillon de page afférant à l’Ève future, peut-être, ainsi défini : «… Maintenant je dis que le Réel a ses degrés d’être. […] « Donc, le Réel, pour nous, est seulement ce qui nous touche, soit les sens, soit l’esprit ; selon le degré d’intensité dont cet unique réel que nous puissions apprécier et nommer tel, nous impressionne, nous classons dans notre esprit le degré d’être plus ou moins riche en contenu qu’il nous semble atteindre, et que, par conséquent, il est légitime de dire qu’il réalise. […] Acquérir la pleine conscience de soi, c’est se connaître tellement différent des autres qu’on ne sent plus avec les hommes que des contacts purement animaux : cependant entre âmes de ce degré, il y a une fraternité idéale basée sur les différences, — tandis que la fraternité sociale l’est sur les ressemblances.