Ces Farces, qui étaient d’un degré au-dessous des Moralités, ne manquaient pas d’originalité et d’esprit, et bien des auteurs y puisèrent, par la suite, une partie de leurs idées et de leurs bons mots. […] Tite et Bérénice, représenté en 1670, était de plusieurs degrés au-dessous des deux précédentes tragédies, Boileau disait d’elle que c’était du galimatias double, c’est-à-dire du galimatias que non-seulement le public, mais même l’auteur ne comprend pas. […] … Mais il fallait quelque temps pour que le génie du grand poëte pût développer dans l’âme des spectateurs l’amour de la bonne et saine littérature, et pour que les auteurs consentissent à abandonner les niaiseries sentimentales, les expressions ridicules, les pensées barbares et révoltantes, pour adopter franchement le langage noble et élevé que Racine allait bientôt polir encore, en lui faisant atteindre un dernier degré de pureté.