Les poètes romantiques, à la suite de leur père, ont développé et fait couler comme un fleuve lumineux un génie du christianisme. […] C’est une certaine sensualité, qui ne se développe en Europe qu’avec une mauvaise conscience, et à laquelle l’Orient, imagine-t-on, donne un cadre, une nourriture, une philosophie. C’est la pompe des souvenirs historiques, les scènes de l’antiquité biblique et classique, que nous rappellent, en les lieux mêmes où elles se développèrent, des attitudes et des costumes. […] Mais il ne sert même pas à cela, et la vie morale se développe sur un autre registre. […] Et la moraine, qui n’est pour le glacier que de la matière rejetée, existe, avec le temps, pour elle-même, comme une butte sur laquelle se développent des champs et se construit une ville.