/ 1838
1641. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Mais la pudeur ou la puderie, comme on voudra, à mesure qu’elle se développait, emplissait certains mots, pris un peu au hasard par elle, d’images ou libertines ou grossières, ou répugnantes, qui finissaient par faire corps avec la signification première du mot, si bien qu’elles s’éveillaient toutes à la fois quand il était prononcé. […] Il l’est encore parce qu’il a ses idées à lui sur la politique, sur la religion, sur la philosophie, sur le prix des blés, sur le tracé du Métropolitain et le fonctionnement des omnibus ; et ces idées sont celles de tout le monde ; et il les développe avec une conviction imperturbable et une importance solennelle ; et il les ressasse ; et il ne vous lâche point que vous ne lui ayez laissé dans les doigts le bouton de votre habit, par lequel il vous retient. […] Il voit grandir et se développer au cœur de l’enfant cette passion dont les suites l’inquiètent. […] Peut-être faudrait-il ajouter Musset, qui deux ou trois fois en a tâté ; mais c’était dans des ouvrages de courte haleine, et c’est à peine si, dans Sylvia, on pourrait citer deux de ces périodes flexibles et amples, qui se développent en vers de diverses mesures pour aboutir à un vaste alexandrin, qui repose l’oreille, ou d’autres fois à un trait qui se détache en un vers de huit pieds. […] Geoffroy développe ingénieusement les points qu’il vient de toucher.

/ 1838