Carrey, comme si un fluide vital s’écoulait. » Watterton, qui nous a donné le plus de détails sur les effets du curare raconte que lorsqu’un oiseau est blessé à la chasse par une flèche empoisonnée, il reste environ trois minutes avant de tomber, mais que sa chute n’est précédée par aucun signe de douleur, qu’il y a seulement une sorte de stupeur qui se manifeste par une répugnance apparente au mouvement. […] Il ne s’agira pas d’ailleurs de parler ici de la physiologie du cœur en entrant dans tous les détails d’une étude analytique expérimentale complète et impossible pour le moment : c’est une simple tentative, et il me suffira d’exprimer mes idées physiologiques en les appuyant par les faits les plus clairs et les plus précis de la science. […] Il serait complétement hors de notre objet de décrire ici en détail le mécanisme de la circulation dans les différentes cavités du cœur. […] Nous serions donc obligés de mettre dans la simple cellule organique microscopique qui compose l’œuf de tous les animaux une idée évolutive tellement complexe que non seulement elle renferme tous les caractères spécifiques de l’être, mais qu’elle retrace encore tous les détails de l’individualité.