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295. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

À l’époque la moins poétique et la moins idéale du monde, sous la Régence et dans les années qui ont suivi, Mlle Aïssé offre l’image inattendue d’un sentiment fidèle, délicat, naïf et discret, d’un repentir sincère et d’une innocence en quelque sorte retrouvée. […] Le chevalier était donc dans le monde sur le pied d’un homme à la mode, lorsqu’il rencontra Mlle Aïssé, et, de ce jour-là, il ne fut plus qu’un homme passionné, délicat et sensible. […] On ne possède aucune des lettres qu’Aïssé lui adressa ; nous n’avons l’image de cette passion, à la fois violente et délicate, que réfléchie dans le sein de l’amitié et déjà voilée par les larmes de la religion et du repentir. […] Sa santé, à lui aussi, devenait parfois une inquiétude, et sa poitrine délicate alarmait. […] Elles achèveront l’idée de cette liaison tendre, passionnée, délicate et légère.

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