Dans un autre, il entreprend de prouver que la sagesse italienne des temps les plus reculés peut se découvrir dans les étymologies latines. […] On peut néanmoins faire sur ces premiers travaux de Vico une observation qui montre tout le chemin qu’il avait encore à parcourir pour arriver à La Science nouvelle : c’est qu’il rapporte la sagesse de la jurisprudence romaine, et celle qu’il découvre dans la langue des anciens Italiens, au génie des jurisconsultes ou des philosophes, au lieu de l’expliquer, comme il le fit plus tard, par la sagesse instinctive que Dieu donne aux nations. […] Cependant ces opuscules divers ne formaient pas un même corps de doctrine ; il entreprit de les fondre en un seul ouvrage qui parut, en 1725, sous le titre de : Principes d’une science nouvelle, relative à la nature commune des nations, au moyen desquels on découvre de nouveaux principes du droit naturel des gens. […] Quel sera le criterium, au moyen duquel nous découvrirons dans sa mobilité le caractère immuable du vrai ? […] Elle l’a conduit, par des routes écartées, à découvrir son œuvre admirable du monde social, à pénétrer dans l’abîme de sa sagesse les lois éternelles par lesquelles elle gouverne l’humanité.