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200. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Si certains caractères se retrouvent toujours en corrélation avec d’autres, bien qu’on ne puisse découvrir entre eux aucune connexion nécessaire, on les considère comme ayant une valeur toute spéciale. […] Ce n’est point cependant que des recherches subséquentes aient eu pour résultat de découvrir entre leurs divers représentants des différences importantes de structure d’abord négligées à tort, mais seulement que de nombreuses espèces alliées, présentant divers degrés de différences, ont été subséquemment découvertes. […] Toute classification vraie est donc essentiellement généalogique ; la communauté d’origine est le lien caché que les naturalistes ont inconsciemment cherché sous prétexte de découvrir quelque mystérieux plan de création, d’énoncer seulement des propositions générales, ou de rassembler des choses semblables et de séparer des choses différentes. […] Et comme la somme entière de ces modifications se sera effectuée à pas lents et successifs, il n’est point étonnant que nous découvrions entre ces divers organes certaines ressemblances fondamentales qui se sont conservées en vertu du principe d’hérédité. […] On a même assuré, d’après des témoignages de valeur, que l’on pouvait découvrir des rudiments de dents chez les embryons de certains oiseaux.

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