Il sent tous les dangers et toutes les chimères de la prétendue perfectibilité ; il n’est nullement opposé d’ailleurs à ce qu’on appelle lumières : il voudrait les voir s’étendre là seulement où il faut ; et, comme il l’a dit, la question n’est pas de savoir s’il faut tromper les hommes, et à quel point il faut les tromper, « mais seulement à quel point il faut tâcher d’arrêter la curiosité humaine ». […] Tilly parle d’ailleurs de lui avec aversion, sans rendre justice à son esprit et en ne voyant que les ridicules. […] L’affection part du cœur, et la haine, de l’amour-propre irrité ou de l’intérêt blessé. » Cette haine née d’un amour-propre raffiné et d’une ambition déçue s’est encore produite depuis dans un petit écrit, d’ailleurs spirituel, et qui a pour titre : Supplice de Necker. […] D’ailleurs c’est le style de l’écrivain, c’est l’enchaînement qu’il donnera aux choses, la manière de présenter les faits, de peindre les personnages, qui contribuera beaucoup au succès de l’ouvrage.