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475. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite.) »

Il avait, d’ailleurs, des amours publiques avec des femmes de la Cour, et il finit par entretenir une liaison affichée avec une des frailes ou dames d’honneur (Élisabeth Woronzoff), qui prit sur lui un empire absolu, et qui le poussait au divorce dès qu’il serait le maître. […]  » Sans vouloir contredire aux idées d’un vieillard, et les regardant d’ailleurs comme un pur radotage, elle n’avait pas, dit-elle, mordu à cette amorce, par la raison « qu’elle regardait le projet comme nuisible à l’Empire, que chaque querelle entre un époux qui, ne l’aimait pas, et elle, aurait, déchiré » :— C’est qu’aussi elle ne marchandait point en fait de puissance, et qu’elle voulait être Impératrice, comme elle l’a dit, de son chef ; sinon, elle aimait mieux n’être rien : aut Cæsar, aut nihil. […] Tout d’ailleurs, jusque dans cette disgrâce où elle vivait, lui montrait du doigt et lui promettait l’Empire ; son vieux chirurgien Gyon, son jardinier d’Oranienbaum, Lamberti, le lui prédisaient au milieu de ses plantations et de ses amusements solitaires, la voix du peuple et des soldats, quand elle passait, le lui murmurait à ses oreilles ; son démon secret, le plus sûr oracle, lui disait, à toute heure : Tu régneras.

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