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397. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Le dix-septième siècle, si curieux investigateur du cœur humain, et si grand peintre de l’homme, avait laissé quelque chose à dire même sur ce sujet en apparence épuisé ; il avait laissé beaucoup à dire sur la société française, sur l’homme tel que la France le fait ; il avait laissé presque tout à dire sur l’homme social, sur l’économie des sociétés humaines. […] Il y a d’autres historiens pour nous donner les suprêmes beautés du genre, les motifs secrets des actions, le fond des affaires et des cœurs, et cette science de la vie humaine dont nous sommes plus curieux à mesure que la nôtre s’écoule ; mais aucun n’a possédé plus que Voltaire le don de peindre et d’être expressif en restant simple. […] Buffon vit retiré à Montbard, loin du monde, mais point inaccessible, laissant volontiers pénétrer jusqu’à lui la gloire en la personne de visiteurs curieux, qui venaient, comme il dit de J. […] Il a raison ; peu nous importe de quelle façon est meublée cette antichambre ; ce que nous sommes curieux de savoir, c’est quel peuple est ce peuple-là, et quel accueil reçoit d’eux cet inconnu en qui les uns voient un solliciteur, les autres soupçonnent un futur concurrent dans la faveur du maître. […] On s’attendait à des préceptes sur l’objet et l’utilité des exercices ; le livre n’offre que des distinctions générales sur les études, divisées en nécessaires, utiles, curieuses, superflues.

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