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941. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Pour en donner un exemple, nous demandons à transcrire ici un axiome que M. de Balzac n’a pas craint d’inscrire dans son livre : Le phénomène de la croyance ou de l’admiration qui n’est qu’une croyance éphémère, dit le romancier, s’établit difficilement en concubinage avec l’idole. […] Alfred de Musset ont été des plus remarquées et cela avec justice car nous ne craignons pas d’affirmer, dès l’abord, que longue vie est assurée au moins à une partie de ce qu’elles contiennent. […] Est-ce à dire pour cela que ces grands écrivains pourraient de nos jours obéir impunément à cette même audace qu’ils ne craignirent pas d’écouter autrefois, dans des temps où la critique littéraire était exercée par l’inquisiteur et par le bourreau ? […] — Pauvre Rhin, répond le poète aux interrogations du vieillard, ne crains plus, quoi qu’il arrive, le persiflage des Français, ce ne sont plus les hommes que tu as connus : devenus rêveurs et mélancoliques, ils parlent de Hegel tout comme nous ; ils font de la philosophie, ne sont plus voltairiens et portent des pantalons rouges. […] Janin tient la plume du critique au Journal des Débats, il a mêlé le plus possible des sujets étrangers au cadre qui lui était tracé ; il n’a pas même craint de faire intervenir lui-même et sa famille dans ses articles.

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