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940. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

il ne craint pas le diable, c’est tout dire. […] Dès que je l’aperçus, je voulus décamper ; mais il me fit un petit signe de la main, et me dit : « Approche, Kondrate, ne crains rien, je suis miséricordieux aujourd’hui ; viens apprendre de moi comme on vit dans la forêt, comme on sait rester sec pendant la pluie. […] La présence d’Ivan Pétrovitch gênait les visiteurs de la maison paternelle ; il les dédaignait, eux le craignaient. […] Le sentiment d’un devoir accompli, d’un triomphe remporté, d’un juste orgueil satisfait, remplissait son âme ; en outre, la séparation de sa femme ne le troublait pas trop ; il aurait plutôt craint de vivre avec elle. […] Ne craignez-vous pas Dieu ! 

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