Il ne craignit pas qu’on lui reprochât un jour de n’avoir fait tant de dépenses que pour que je fusse un crieur public, ou, ce qu’il avait été lui-même, un collecteur d’impôts à faibles appointements. […] « Ce ne sont pas ceux-là que je crains », disait-il en parlant de ses ennemis au teint fleuri comme le visage d’Horace. […] XVII À partir de ce moment Horace n’écrivit plus ni satire personnelle, ni invectives, ni épigrammes ; il craignit sans doute de compromettre dans ses querelles personnelles ses illustres patrons. […] Louis XIV élevait quelquefois Racine, Molière et Boileau à sa présence, mais jamais à sa familiarité ; il avait la grandeur d’Auguste, il n’avait pas son esprit ; il laissait toujours la majesté du trône entre le génie et lui ; il semblait craindre que, s’il descendait de sa hauteur, on s’aperçût que le niveau était changé entre ces grands hommes et lui.