Nous ne craignons pas de le dire : Cela ne peut venir que d’une tradition antique au-delà de toute antiquité connue, et d’une philosophie conservée et retrouvée de l’humanité primitive, philosophie remontant, de génération en génération, jusqu’à une génération première douée de communications plus lumineuses et plus directes avec l’auteur de toute lumière, Dieu. […] « Et il a dit à l’homme : Craindre le Seigneur, voilà la sagesse ; fuir le mal, voilà l’intelligence. » Par une réminiscence naturelle, un retour sur lui-même le ramène à la contemplation de sa jeunesse et de son bonheur, dont il fait un tableau embelli par le lointain et par le regret. […] « Insensible pour ses petits, comme s’ils n’étaient pas les siens, elle ne craint pas de voir son enfantement inutile ; « Car Dieu l’a privée de la sagesse et ne lui a pas donné l’intelligence. […] « Nul sur la terre n’a sa puissance ; il a été créé pour ne rien craindre. […] « C’est pourquoi, la tête inclinée devant vous, j’ai craint de proférer jusqu’ici devant vous ma pensée ; « Car j’espérais que l’âge, qui a le droit d’être prolixe de paroles, parlerait à ma place, et que le grand nombre des années multipliait et enseignait la vraie philosophie (la sagesse).