S’il concevait quelque terreur en se rappelant la détresse de ses parents, il avait trop bien éprouvé leur prédilection pour ne pas craindre d’avoir aspiré leurs dernières gouttes de sang. » Vautrin lui conseille d’épouser Mlle Taillefer et lui promet que son frère sera tué en duel, et qu’elle héritera des trois millions de la fortune de son père. […] Deux sentiments me dominèrent, la haine et la peur : une haine qui ne connaissait aucun obstacle et les mesurait tous sans les craindre ; une peur vague, mais réelle du combat, de son issue, et d’ELLE surtout. En proie à d’indicibles pressentiments, je redoutais ces poignées de main qui déshonorent, j’entrevoyais les difficultés élastiques où se heurtent les plus rudes volontés et où elles s’émoussent ; je craignais cette force d’inertie qui dépouille aujourd’hui la vie sociale des dénouements que recherchent les âmes passionnées. » La première entrevue avec Mme de Warens et la première journée des Charmettes n’ont pas ce fini de description.