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488. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Au lieu de voir en son auteur un chercheur de scandales, il faut donc reconnaître en lui un artiste sincère et convaincu, qui vit la vie de ses personnages, qui, pendant qu’il les crée, ne les quitte jamais, parle comme eux. […] L’homme qui a su se créer, en plein Paris, un milieu si tranquille, qui a su rassembler tant de souvenirs du passé, échappe aux accusations d’ignorance et de mauvais goût  pour ne rien dire de pire  qu’on a lancées contre lui. […] Ce qui crée leur diversité, ce n’est pas la différence de leur position sociale ; un ouvrier peut différer d’un ouvrier tout aussi bien que d’un grand seigneur, et ceux qui reprochent à l’Assommoir de n’être éclairé par aucun rayon, ne se sont pas donné la peine de le lire et de le comprendre. […] On les voit avancer d’abord, faire de petites économies, se créer un gentil intérieur. […] Il vint à lui, lui serra la main avec effusion, et lui dit : « Ce sera mon éternel honneur, d’avoir créé le rôle de votre pièce.

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