La faute en est à nous, qui avons créé peu à peu un abîme entre la science des faits et la conscience morale, entre le comment de l’existence et le pourquoi de nos efforts. […] Ce n’est pas la masse, c’est un individu qui crée le Parthénon, la Divine Comédie, et la Marseillaise ; c’est un individu qui trouve la formule d’un monde nouveau, formule absolument vraie pour lui qui l’a tirée de ses entrailles, et suffisamment vraie pour plusieurs générations ; et c’est un autre individu qui brise la formule vieillie, pour délivrer son âme et celle de ses frères de douleur. C’est l’individu qui renverse les idoles, et qui trouve la bonne parole ; c’est lui qui détruit et qui crée. […] Ne voit-on pas dès lors que ce désir du mieux est précisément la force qui crée, qui réalise et qui épuise les principes, l’un après l’autre ?