« Qu’on chasse donc et que l’on confonde, s’écrie-t-il, les rapporteurs de profession, ces pestes de cour ! […] Tant qu’il fut à la cour, dans tout l’éclat de la faveur et des prédictions flatteuses, il combattit dans le naturel de son élève ce qui était capable de lui résister ; ce qui cédait, il l’inclina vers ses espérances et sa passion de diriger. […] En gardant les défauts de son éducation, le duc de Bourgogne eût enfoncé son ancien précepteur plus avant dans sa disgrâce ; par les qualités, trop longtemps effarouchées, que Fénelon voulait rappeler, le duc de Bourgogne, plus heureux à l’armée, plus puissant à la cour, entourait de quelque gloire l’exil de Cambrai, et la faveur du futur corrigeait la disgrâce du présent. […] Que le désir de trouver pour notre société nouvelle des origines merveilleuses, jusqu’au sein de la cour de Louis XIV, ne nous trompe donc pas sur les vues politiques de Fénelon ; tout cela est du domaine du chimérique, et la gloire des inventions durables en ce genre doit être laissée tout entière aux novateurs de 1789.