Elle ne frappait pas moins directement ces oracles cérémonieux et empesés qui s’étaient fait un crédit imposant en cour à l’aide d’une érudition sans finesse de jugement et sans goût. […] La seconde période, de 1669 à 1677, comprend le satirique encore, mais qui de plus en plus s’apaise, qui a des ménagements à garder d’ailleurs en s’établissant dans la gloire ; déjà sur un bon pied à la Cour ; qui devient plus sagement critique dans tous les sens, législateur du Parnasse en son Art poétique, et aussi plus philosophe dans sa vue agrandie de l’homme (Épître à Guilleragues), capable de délicieux loisir et des jouissances variées des champs (Épître à M. de Lamoignon), et dont l’imagination reposée et nullement refroidie sait combiner et inventer des tableaux désintéressés, d’une forme profonde dans leur badinage, et d’un ingénieux poussé à la perfection suprême, à l’art immortel. […] À la Cour et dans le monde, qu’était Boileau dans son bon temps, avant les infirmités croissantes et la vieillesse chagrine ? […] Louis XIV, en couvrant Despréaux de son estime, n’aurait pas souffert qu’il fût sérieusement entamé par les railleries de cour.