Rohan fut appelé à la Cour au printemps de 1634 ; il ne s’y rendit toutefois qu’avec lenteur, et s’arrêta en chemin sous prétexte d’une maladie qui n’était peut-être que le soupçon. […] Sur ces entrefaites, Serbelloni, se souvenant que le duc de Rohan avait été un rebelle à son roi, essaya de le tenter : il lui envoya un gentilhomme appelé Du Clausel, ancien agent du duc auprès de la Cour d’Espagne dans les guerres civiles ; le nom de la reine Marie de Médicis était fort mêlé à cette intrigue. […] Il envoie Priolo les représenter vivement en Cour. […] Au réveil et dans la convalescence, soit que Rohan ne soit plus tout à fait le même, soit que les affaires aient empiré, il ne voit plus moyen de concilier les ordres qu’il reçoit de la Cour avec les nécessités impérieuses qui l’enserrent de plus en plus près. […] Et puis il tenait par ses parentes au parti des « dames brouillonnes de la Cour », comme les appelle Richelieu (songeant à la duchesse de Chevreuse) ; on pouvait l’impliquer dans leurs intrigues plus qu’il n’aurait voulu.