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796. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

Il y a une truculence de nature dans Flaubert, se plaisant à ces femmes terribles de sens et d’emportements d’âme, qui nous semblent devoir éreinter l’amour à coups de grosses émotions, de transports brutaux, d’ivresses forcenées. […] On remet sa pensée à coups de fouet sur la piste ; on recherche l’insomnie pour avoir les bonnes fortunes des fièvres de la nuit ; on tend à les rompre sur une concentration unique toutes les cordes de son cerveau. […] J’attends son coup de sonnette, qui est pour moi celui d’un jury des assises rentrant en séance… « C’est fini, plus d’espoir, une question de temps. […] Le matin, son lit refait, sans se voir du tout mourir, tout à coup elle s’en est allée dans un vomissement de sang qui a duré quelques secondes. […] Et voilà soudain Gautier, poussant au Roi-Soleil du temps, à Louis XIV, et le lapidant, comme à coups d’étrons, dans un flux de paroles verveuses, où Michelet semble doublé d’un père Duchêne : « Un porc grêlé comme une écumoire et petit….

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