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756. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

… D’autant plus qu’il s’attendait à ce qu’on aurait dit, qu’il faisait cela, pour devenir plus tard ministre du prince. » Jeudi 25 janvier Une immense pièce, aux boiseries blanches, aux rideaux de serge verte, au milieu un lustre de cafés de province, et par une fente des rideaux fermés, une filtrée de lumière ensoleillée, tombant d’une façon toute rembranesque, sur les crânes d’une rangée d’hommes pâles, d’hommes jaunes, et éclairant un coin d’un terrible paysage alpestre, comme peint avec des couleurs de décomposition. […] Il dit, tout en laissant traîner, comme voluptueusement, la main dans ces étoffes, il dit que c’est l’été, devant les fleurs, qu’il cherche la gamme des tons de ses toilettes, et il se plaint qu’il trouve chez ses clientes une certaine résistance à accepter le jaune : que c’est la plus belle couleur. […] La consigne était donnée autrefois au ministère des Affaires étrangères de ne jamais en recevoir un… Mais Freycinet s’est abouché avec Garnier, et fatalement… » * * * — Dans la pénombre des soirées, le teint des femmes est couleur de perle rose, avec, dans les étroites touches de pleine lumière sur le bord des contours, des luminosités de la peau, qui semblent produites par un éclairage intérieur.

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