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290. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

Aux doux moments, dans les beaux jours tranquilles d’été, la brume moite étend sur l’horizon son voile gris de perle ; la mer a la couleur d’une ardoise pâle, et les navires, ouvrant leur voilure, avancent patiemment dans la vapeur. […] Plus de couleurs ni de formes. […] Et comme le ciel et le pays semblent faits pour ménager leurs tissus et aviver leurs couleurs ! […] Je ne pense pas que jamais on ait placé sur la toile des couleurs si crues, des corps si roides, des étoffes si semblables à du fer-blanc, des tons aussi criards. […] Les arts ont besoin d’esprits oisifs, délicats, point stoïciens, surtout point puritains, aisément choqués par les dissonances, enclins au plaisir sensible, et qui emploient leurs longs loisirs, leurs libres rêves à arranger harmonieusement, sans autre objet que la jouissance, les formes, les couleurs et les sons.

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